C'était hier !
DD Dorvillier + Sébastien Roux au Centre Pompidou.

Only One of Many de DD Dorvillier + Sébastien Roux
La première, chorégraphe américaine,
et le second, compositeur de musique électronique (versant IRCAM), présentaient
leur deuxième création Only One of Many,
après celle de l’année dernière en ce même lieu et qui portait comme titre Extra Shapes. Ces deux-là collaborent
depuis déjà de longues années dans une recherche singulière autour des
relations entre danse, musique/son et des modalités de réception des
spectateurs inclus dans une forme de dispositif ‘immersif’.
Ainsi dans Extra Shapes le public disposé autour du
plateau assistait à une même pièce 3 fois de suite, à ceci près qu’avant chaque
reprise pour assister à la représentation suivante, le spectateur était invité
à se déplacer en un autre point du plateau afin d’appréhender la pièce dans des
conditions visuelles, sonores et de lumières renouvelées.
Dans leur dernière pièce Only One of Many, le public est à
nouveau installé et disposé tout autour du plateau. On sort donc de ce rapport
frontal tel que le renouvelle la boîte noire de l’espace scénique habituel.
Avant le début de cette expérience chorégraphique et sonore, est annoncé au
public le protocole qui va suivre : la pièce prend pour point de départ 2
chorégraphies et 2 partitions musicales de même durée. L’une des chorégraphies pour
une interprète est constituée d’un même mouvement répété sur toute sa durée, de
la même manière l’une des partitions est constituée de la répétition du même
son. L’autre chorégraphie pour 2 interprètes n’est faite que de mouvements qui
ne se répètent jamais ; à l’identique la seconde partition (générée par un
algorithme) est composée de sons en tous points différents les uns des autres. La
pièce consiste donc à jouer chacune des combinaisons possibles à partir de ces
quatre éléments, soit 6 propositions différentes au final.
Le spectateur est ainsi convié
à assister et à faire l’expérience de l’ensemble de ces combinaisons proposées.
Travail conceptuel certes mais qui laisse au spectateur le soin d’interroger
ses propres sensations, la persistance de ses perceptions et son travail de
mémoire, ce qui n’est pas si courant.
Vu le 25 janvier 2018 au Centre Pompidou.