C'est pour bientôt !
____________________________< Le Musée de l'Orangerie >
# Noé Soulier, Mouvement sur mouvement le 5 novembre à 19h et 20h30.
Noé Soulier reprend ici
dans la salle des Nymphéas de Claude Monnet son solo Mouvement sur mouvement, exercice fascinant que de voir la parole
et le geste s’unir ou se défaire d’un instant l’autre. C’est l’occasion de
découvrir dans un lieu unique et prestigieux ce chorégraphe dont on a parlé à
de nombreuses reprises ici-même et qui, par ailleurs, présente sa dernière
création à Chaillot.
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< Le 104 >
# Inoah de Bruno Beltrao, du 6 au 10 novembre.
Dans le cadre du festival d’automne, Beltrao revient avec sa compagnie Grupo de Rua qui a ses quartiers à Rio de Janeiro. Ce chorégraphe qui vient du hip hop, s’est fait remarquer il y a quelques années avec des pièces d’une incroyable intensité, ne se contentant pas de déplacer sur scène la danse issue de la rue mais d’en déconstruire les codes et de la confronter à d’autres pratiques artistiques, en tout premier lieu la danse contemporaine.
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# Gaugemancy de Ali Moini du 9 au 11 novembre.
Ce chorégraphe iranien explore le mouvement à travers
la contrainte. Il s’est fait connaître avec un solo dans lequel il était
harnaché de couteaux. Cette fois-ci il présente une pièce de groupe et c’est
avec quatre autres danseurs qu’il poursuit son exploration du mouvement sous la
contrainte et la force.
# Jerada de Bouchra Ouizguen du 15 au 17 novembre.
Cette pièce est une création pour la compagnie norvégienne Carte Blanche de la chorégraphe marocaine. Plus d'info par ici.
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< La Ménagerie de verre >
# Festival Les Inacoutumés du 13 novembre au 8 décembre.
C’est le festival incontournable de l’automne
où la performance est à l’honneur. Danse, littérature, arts plastiques, musique
s’hybrident les uns les autres dans des formes performatives souvent
inhabituelles. Programmation complète par ici.
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< Théâtre national de la danse - Chaillot>
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# Vagues de Noé Soulié du 14 au 17 novembre.
Dans une création
pour 6 danseurs et 2 percussionnistes, Noé Soulier poursuit sa construction du
mouvement chorégraphique en explorant les gestes coupés de leurs
finalités : « C’est
par leur caractère incomplet, par le fait qu’ils sont toujours en relation avec
quelque chose d’absent, que les gestes des Vagues
peuvent devenir un support où se projettent des expériences passées et mettre
en mouvement l’histoire physique du spectateur. »
A noter un bord
de plateau pour s’entretenir avec chorégraphe et danseurs à l’issue de la
représentation du 15. Réservation par ici.
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< Centre Wallonie-Bruxelles >
# Variations sur l'immobile de Fré Werbrouk du 22 au 23 novembre.
Le CWB reprend sa programmation ‘On y danse’, rendez-vous mensuel de la danse de nos amis Belges à Paris et dont la scène chorégraphique est
particulièrement vivante. On a pu ainsi découvrir quelques belles Miniatures de la Cie Mossoux-Bonté au
mois d’octobre. Pour ce prochain ‘On y danse’ de novembre, la chorégraphe Fré
Werbrouk présente sa trilogie Variations
sur l’immobile pour la première fois en France. Plus d’info et réservation
par ici. Soulignons
par ailleurs que le prix de la place plein tarif est à seulement 10€ au CWB,
une autre bonne raison d’y aller.
C'était hier !
____________________________< Le Bal >
# Les Modulables de Joanne Leighton et la cie WLDN.
Le BAL, lieu d’exposition photographique près de la
place Clichy, accueillait Joanne Leighton et sa compagnie WLDN dans le cadre du
festival de danse Avis de Turbulence du Théâtre de l’Etoile du Nord. On
découvrait pour la première fois cette chorégraphe avec 2 des danseuses de la
compagnie pour une série de 6 pièces dansées in situ : Les Modulables. Pour notre part nous
avons été particulièrement touchés par ce solo dansé sur une voix off qui décrit
les tourments physiques d’une jeune femme (en raison d’un orteil
supplémentaire). Le duo de fin quant à lui, par la bande son et le vocabulaire,
évoquait une danse qui semblait vouloir nous emmener du côté du rituel et de la
transe. Entre ces deux moments on aura pu noter une version dansée sur le Clapping Music de Steve Reich, comme un
clin d’œil à celle de Anne Teresa de Keersmaeker programmée dans le cadre du
festival d’Automne. Présente au festival Signes d’Automne du Regard du Cygne
dont on a parlé plus haut, nous retournerons voir cette chorégraphe avec une
réelle curiosité pour sa pièce I am sitting in a room.
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< Le 104 + Maison des Arts de Créteil >
# Anne Teresa de Keersmaeker avec le Festival d'Automne.
On a pu voir au cours
de ce mois d’octobre 2 pièces emblématiques de Anne Teresa de Keersmaeker et de
sa compagnie Rosas. La première Rosas Danst
Rosas de 1983 signe la création de la compagnie éponyme. De cette pièce on
connaît surtout le film qu’en a fait Thierry de May en 1996 dans une
architecture moderniste du début du XXème siècle. Voir cette pièce dansée sur
scène a permis de l’éprouver dans une temporalité différente et une unité de
lieu dont ne rendait pas compte le découpage filmique. Outre le fait de voir un
vocabulaire se préciser à partir de gestes simples (serrer le point, passer la
main dans les cheveux, croiser les jambes, marcher, chuter, s’asseoir, etc.), ce
sont les possibilités combinatoires d’unisson qu’on a pu voir se multiplier avec
4 danseuses (au lieu de 2 sur les pièces précédents).
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Rosa danst Rosas ©Anne Van Aerschot
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Avec Achterland qui date de 1990, Anne Teresa
de Keersmaeker chorégraphiait enfin aussi pour des danseurs. Et l’on sent bien,
en voyant cette pièce à quel point les interprètes femmes et hommes ne dansent
pas encore ensemble : ils partagent la même scène mais restent quelque peu
encore séparés les uns des autres, constituant deux bandes avec leur code et
leur gestuelle propre. Il y a un certain côté West Side Story dans cette pièce,
que renforcent les couleurs vives des costumes de scène, et la partition pour
piano de Ligeti. Mais ce qui lie peut-être femmes et hommes, c’est cet exercice
de la chute permanente dont on se relève à chaque fois : on chute seul ou
à plusieurs, déclinant toute une gamme de combinaisons possibles. Une pièce
époustouflante.
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< Le Centre Pompidou >
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< Le Centre Pompidou >
# Danse Concert de Ola Maciejewska.
On avait découvert la
jeune chorégraphe il y a 2/3 ans dans la cour carrée du Louvre pour une
performance dans laquelle elle se réappropriait la Danse serpentine de Loïe Fuller. Cette fois-ci dans sa pièce Danse concert donnée au Centre Pompidou,
elle explorait les rapports de la musique et du mouvement en introduisant sur
scène des theremins, instrument de musique inventé par le russe Léon Theremin
dans les années 1920 et qui émet des sons en fonction des mouvements qui
viennent modifier le champ électromagnétique qu’il produit. Si nous étions
réservés au début du spectacle nous sommes sortis plutôt convaincu par cette
proposition dans laquelle la chorégraphie (selon les (dé)placements des 3
danseuses dans l’espace scénique et les mouvements chorégraphiés, la dynamique
d’exécution, la vitesse du geste) vient modifier le champ électromagnétique produisant
en direct la partition musicale, inversant le lien habituel d’une danse
dépendante de la partition musicale.
# Ruth Childs, re-création de 2 pièces de Lucinda Childs.
Dans le cadre du festival Parades for
FIAC, 4 pièces de la chorégraphe américaine étaient recréées par sa fille Ruth,
dont 2 au sein de la collection du Musée national d’Art moderne du Centre
Pompidou. Très beau moment que celui de voir des pièces datées du début des
années 1970 réactivées au sein d’un des plus beaux musées d’art. Chorégraphies
épurées et minimalistes, clarté du vocabulaire. Particular Reel de 1973 est un solo,
une longue marche avec des mouvements de rotation du corps sur lui-même soutenu par
l’élévation et la direction que donnent les bras. Reclining Rondo est un trio qui se déroule au sol. Tout est à
l’unisson, seul l’orientation des corps subit des modifications.