Signes d’Automne au Regard du Cygne du 10 novembre au 5 décembre 2020

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Au mois de mars dernier, le regard du Cygne s’était vu obligé d’interrompre son festival Signe de Printemps suite à la mesure de confinement total qui s’était imposée à tous. Pour son édition automnale, le lieu, comme tant d’autres, subit à nouveau le retour d’un confinement partiel. 

Toutes les salles sont dans la nécessité d’adapter les horaires des spectacles et d’anticiper même une éventuelle poursuite du confinement nocturne au-delà du 14 novembre. Car il n’est pas impossible que se dessine pour le spectacle vivant, dans les mois à venir, la nécessité de poursuivre cet aménagement qui permettra de maintenir une vie culturelle à minima tout en respectant cette mesure contraignante pour chacun d’être de retour chez soi à 21h. Comme nous l’écrivions précédemment, dorénavant le spectacle vivant se couche tôt. Ainsi concernant le festival Signes d’Automne, les spectacles de soirée débuteront tous à 18h30.

C’est sans doute un moindre mal lorsque l’on sait par ailleurs que certaines compagnies ne peuvent plus passer les frontières pour se produire à l’étranger. La pièce de Nancy Naous déjà empêchée au printemps dernier et qui devait faire l’ouverture du festival cet automne a été déprogrammée en raison de l’impossibilité pour l’un des danseurs vivant à Beyrouth de se rendre à Paris. Aussi le festival débutera le 10 novembre et non le 4 comme annoncé initialement.

Néanmoins, fidèle à ses ambitions, Signes d’Automne maintient le cap de la diversité en proposant des créations et des pièces de répertoire, des formes abouties et des étapes de travail, des formats courts ouverts à l’expérimentation et une programmation jeune public, poursuivant son partenariat avec le festival ZOA et en inaugurant un nouveau avec les Plateaux Sauvages et son Tremplin Propulsion.

Programme complet et réservation sur le site du Regard du Cygne

Petit tour d’horizon ici-même. 

# Patch the sky with 5 colored stones de Daria Faïn le 10 novembre.

Le Festival débutera le 10 novembre, en partenariat avec le festival ZOA (Zone d’Occupation Artistique) et la présentation du solo de Daria Faïn accompagnée d’un musicien sur scène.
Primée en 1979 au Concours Chorégraphique International de Bagnolet, la danseuse française est installée à New-York depuis de nombreuses années et s’est nourrie de multiples pratiques corporelles, allant de Martha Graham, Merce Cunnigham ou Meredith Monk au taï chi chuan et au Yoga. Ce solo est la traversée d’une expérience de 30 années de danse américaine. A découvrir.

# Merci de Laisser un Message de Louise Hakim et Sébastien Amblard les 12 et 13 novembre.

Cette pièce créée en 2018 s’empare de quelques icônes de la danse (Pina Bausch, Trisha Brown) et de la chanson (Barbara, Freddy Mercury, etc.) disparues tragiquement de maladie pour en réactiver les mémoires vives. 

Soirée partagée les 18 et 19 novembre.

Deux créations à découvrir au cours de la même soirée :  

# Les prouesses de l’échec de Sylvain Ollivier,

Un duo qui revendique haut et fort le ratage et l’accident à rebours du culte de la performance et de la réussite.

# Se résoudre dans le vide de Marika Rizzi.

“Il s’agissait d’entrevoir dans le vide l’espace accueillant la chute, d’entendre par vide le lieu du possible où multiples déclinaisons du devenir peuvent s’épanouir, d’assumer le vide en tant que posture du non-savoir tout en projetant dans ce vide la puissance d’un nouveau savoir… Se laisser absorber par le vide, l’arpenter comme matière génératrice de mouvement et d’imaginaire, le laisser agir, s’y résoudre enfin, devient un geste presque familier.” (Marika Rizzi)

# Finale du Tremplin Propulsion le 21 novembre.

A partir de 14h30, en association avec les Plateaux Sauvages et la MPAA, six jeunes artistes finalistes présentent au public leurs propositions artistiques entre théâtre, danse et performance. A l’issue de cette rencontre, un prix du jury et un prix du public seront décernés.

# Spectacles Sauvages les 26 et 27 novembre.

Formes courtes entre 10 et 20 minutes, la programmation du 27 novembre est dédiée au jeune public avec deux pièces : Dance avec le Yak de Clément Aubert et Sève de Gudrun Skamietz et Caroline Ducrest.

Quant à la programmation du 26, on y retrouvera, parmi les quatre pièces programmées, Hermann Diephuis avec les danseurs de l’Ecole ACT pour un projet, La Cène dansante, convoquant tout à la fois Renaissance italienne et culture pop et le chorégraphe, vidéaste, plasticien, Fu Le avec Le Chant du Styrène.

# She was Dancing de Valeria Giuga le 3 décembre.

A partir du texte de Gertrude Stein, Orta or one dancing, à la gloire de Isadora Duncan, lui-même recomposé par le poète Jean-Michel Espitallier qui en accentue la scansion et la musicalité, la chorégraphe Valeria Giuga a bâti une danse minimale, épurée, métronomique. Avant que la batterie jouée en live ne vienne altérer peu à peu cette mécanique bien huilée et que l’on retrouve alors les accents d’une danse plus libre affranchie du texte. Tout à fait réjouissant.

# A nous deux de Clair Jenny le samedi 5 décembre.

Le festival se clôturera par une journée Family Day, temps ouvert dédié à toute la famille avec atelier de pratique (exploration dansée menée par la chorégraphe Clair Jenny) et spectacle gratuit pour les moins de 12 ans.