La Machine de Valeria Giuga / cie Labkine

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C’est dans le cadre du festival de danse Signes de Printemps, annulé une nouvelle fois en raison de la crise sanitaire et devant un public de professionnels, que Valeria Giuga présentait sa dernière création, La Machine, au Regard du Cygne.

Une Machine à danser.

La Machine de Valeria Giuga
La machine © avoiretadanser

Cette présentation avait lieu en 2 temps : d’une part la performance chorégraphique pour trois interprètes d’une durée d’environ 30′. D’autre part l’accessibilité pour le public à une borne interactive entre chaque représentation dansée. Face à cette machine, façon console de jeux des années 80, chacun fut invité à expérimenter en temps réel, avec l’aide de séquences filmées, quelques mouvements extraits d’œuvres du répertoire chorégraphique du XXème et XXIème siècle, tirés de manière aléatoire par celle ou celui qui se prêtait au jeu. A l’écran s’affichait également l’écriture du mouvement en notation Laban, soit un total de 16 œuvres pré-programmées, allant de Mary Wigman à Carolyn Carlson, en passant par Trisha Brown ou encore Dominique Bagouet.

De la machine à la performance.

La performance chorégraphique reprenait quant à elle l’ensemble des mouvements dansés accessibles avec la machine, recombinés les uns aux autres selon 3 partitions, une pour chaque danseur, écrites par Valeria Giuga. La chorégraphe a fait appel une nouvelle fois, après sa pièce ZOO, à Anne-James Chaton qui délivre de manière métronomique et pourtant si suave une poésie sonore construite à partir du lexique Laban, égrainant parties du corps et directions.

On retrouve dans cette création les fondamentaux et les enjeux de l’écriture de Valeria Giuga pour la compagnie Labkine, fondée en 1998 par Noëlle Simonet : une écriture qui s’abreuve à la source d’œuvres antérieures, une insistance sur la question de l’écriture (poésie sonore/notation chorégraphique), un réel souci pour œuvrer au développement d’une culture chorégraphique et d’un patrimoine en le rendant pérenne sous une forme écrite.

Projet pédagogique.

Si la performance et la machine n’ont pas pour vocation à partager le même plateau, elles sont néanmoins partenaires et complémentaires du projet pédagogique qui vise à la transmission et à la connaissance du vocabulaire chorégraphique. Sur ce dernier point, il faut également mentionné le site internet dédié à ce projet qui permet justement de retrouver la danse que l’on a expérimentée avec la machine et d’en savoir plus sur le ou la chorégraphe qui l’a initiée.

Le Fond régional d’art contemporain de Franche-Comté s’est porté acquéreur de la machine. Aussi l’équipe travaille à la production d’une seconde machine et à son enrichissement de nouveaux extraits de pièces du répertoire.

Pour en savoir plus sur le projet, on peut consulter lamachine-labkine. Concernant la cie Labkine c’est par ici >.